LE LANGAGE DES ARBRES



rencontre entre biologie & chamanisme

lien de partage :



LA communication fusionnelle


_____________________


LE KOUDOU & L'ACACIA


Il existe entre toutes les formes de vie et au-delà du clivage entre espèces, des moyens de communication fusionnelle et souvent instantanée que les scientifiques n’ont pas encore complètement identifiés. Certains sont physicochimiques, électromagnétiques, d’autres sont plus mystérieux, comme la transmission plasmidique chez les bactéries, l’effet Cleve Backster ou communication émotionnelle entre les végétaux, l’allostérie, les champs morphogéniques, les ondes scalaires...


Francis Hallé, naturaliste français, nous conte une bien belle histoire que nous appellerons la « parabole du koudou et de l’acacia » et qui nous servira d’exemple pour illustrer notre propos.


Le KOUDOU est une robuste gazelle d’Afrique du Sud qui se nourrit presque exclusivement des feuilles d’un arbuste local, l’Acacia caffra.



Van Hoven, naturaliste de l’université de Prétoria (Afrique du Sud), a observé les repas du koudou et remarqué que celui-ci, après avoir brouté quelques feuilles d’un arbuste donné, l’abandonne brutalement pour continuer son repas sur un buisson voisin.

De toute évidence, le choix de l’animal n’est pas le fruit du hasard puisque le deuxième buisson ne se trouve jamais sous le vent du premier.


Poursuivant ses investigations, Van Hoven a constaté qu’après s’être courtoisement laissé dévorer quelques feuilles, l’acacia fabrique des tannins, un principe phyto-actif de la famille des polyphénols qui rend les feuilles astringentes et amères, et donc inaptes à l’alimentation des koudous.

De plus, l’acacia, dans un bel élan de solidarité vis-à-vis des autres représentants de son espèce, fabrique et libère de l’éthylène qui, emporté par le vent, informe les acacias voisins qui à leur tour rendent leurs feuilles impropres à la consommation.

Les koudous sont donc contraints à poursuivre leur repas sur des acacias situés à contre vent et de par cette situation, non avertis qui, à leur tour, après avoir fourni leur quote-part à l’appétit des gazelles, vont enclencher le processus biochimique de protection en fabriquant des tannins amers et astringents et en sécrétant de l’éthylène.

Van Hoven a constaté également que l’équilibre se maintient tant que la population des koudous mangeurs de feuilles ne dépasse pas trois individus pour cent hectares.

Il a également remarqué que quand les fermiers protègent leurs exploitations en clôturant les vastes espaces, la concentration démographique des koudous augmente localement et on retrouve alors des individus morts de faim, la panse pleine de feuilles d’acacias riches en tannins qui en empêchent la digestion et donc l’assimilation.


En fait, le nombre d’acacias accessibles devient insuffisant pour nourrir les populations de koudous qui, poussés par la faim, violent le tabou biochimique de l’astringence et de l’amertume en mangeant des aliments qui ne les nourriront pas.


Une fois de plus, l’être humain a exercé pour son profit une pression sur son environnement, une pression capable à terme de provoquer l’extinction d’une espèce, celle des koudous.




LE MYCÉLIUM


Les basidiomycètes sont les champignons que tout le monde connaît, représentés par plus de 20 000 espèces différenciées en bolets, agarics, lépiotes, amanites, hydnes, lactaires...

En fait, pour les mycologues (les scientifiques qui étudient les champignons) ce que l’on appelle couramment champignon, formé le plus souvent d’un pied et d’un chapeau à lamelles, à tubes ou à aiguilles, celui qui passe à la casserole s’il est comestible, n’est que l’organe reproducteur temporaire d’un organisme beaucoup plus vaste, le mycélium.



Sur le sol d’une forêt, les champignons développent un réseau très étendu de filaments plus ou moins denses, le mycélium ou « blanc de champignons », qui correspond à la fois à une équivalence de la racine et donc d’un système digestif chez les végétaux, et à un système de croissance végétative.


Constitué d’hyphes, le mycélium peut couvrir des dizaines de mètres carrés et même tapisser tout le sol de la forêt en entretenant une relation très intime avec les racines de tous les arbres de la forêt.


Le mycélium apporte aux arbres éléments nutritifs, il a donc une fonction digestive, mais il prend aussi très certainement part à un système de connexion très élaboré dont les scientifiques viennent seulement de prendre conscience.


Il s’étend donc sur tout le sol de la forêt, il émet des prolongements en profondeur qui entrent en contact avec les racines des arbres, jusqu’à former un réseau de communication qui n’est pas sans évoquer les neurones d’un cerveau humain.


Quand le réseau est constitué et cela peut prendre plusieurs années, grâce aux champignons et à leur mycélium, tous les arbres de la forêt sont interconnectés jusqu’à former une entité complexe où les informations circulent à grande vitesse entre tous les individus.


C’est peut-être grâce à ce réseau que les arbres, avertis par leurs congénères éloignés, de l’imminence d’un feu de forêt, modifient leur composition en limitant la quantité des matières inflammables qu’ils contiennent.


La forêt est décidément une bien étrange communauté, à la fois regroupement de multiples individus d’espèces très diverses, et individu à part entière, un organisme extrêmement complexe dont la plupart des mystères restent encore à découvrir.



Nos ancêtres les Druides, par leur intuition et leur instinct très développés propres aux êtres proches de la nature et que nous avons en grande partie perdus, avaient à leur manière compris cette complexité qu’ils interprétaient en faisant du monde qui les entourait l’habitat de multiples Dieux et Déesses, Nymphes, Fées et lutins, Divinités de l’arbre tutélaire, de la source, de la fontaine, du ruisseau, du vent, de la forêt tout entière.



Découvrez noS formationS complèteS en naturopathie holisitique





les formations phytocorsa gratuites



lien de partage :